L’HISTOIRE DU MAGYC
Le MAGYC a été fondé en 1975, à la suite d’une série de circonstances particulières. Jusqu’à cette date, le Canton de Vaud ne comptait qu’un gymnase pour garçons et une « École supérieure de jeunes filles ». Il n’y avait qu’un enseignant de chimie pour les garçons (Claude Secrétan) et un pour les filles (M. Cherix).
Dans les années 1960, les écoles vaudoises devenant mixtes, deux gymnases mixtes furent fondés à Lausanne, celui de la Cité et celui du Belvédère (actuellement Auguste-Piccard), avec toujours les deux mêmes enseignants pour enseigner la chimie.
Ces deux Messieurs partirent à la retraite à deux ans d’intervalle, laissant leur place à deux jeunes copains d’étude, Léopold Hünenberger et Jean-Claude Michielin. Un troisième enseignant sera également nommé en même temps, en la personne d’Ernest Spitz, lui aussi sorti de l’EPUL (devenu EPFL). Tous trois succédèrent à deux professeurs qui enseignaient la chimie de manière très théorique, et tous trois avaient suivi, à l’EPUL, une formation très expérimentale. Leur souhait fût d’amener ce côté expérimental au gymnase et ils demandèrent donc à l’État d’installer des laboratoires dans les gymnases. Tout ceci ne se fit pas sans effort et ils durent s’unir pour atteindre ce but, avec le succès que nous connaissons aujourd’hui. C’est à cette occasion qu’ils décidèrent de créer le MAGYC.
Les réunions du MAGYC se tenaient tous les deux à trois mois, selon les besoins, afin de discuter des détails nécessaires à la création des laboratoires et afin d’échanger des informations sur les pratiques de chacun. Les rencontres se faisaient sans qu’il n’y ait de chef. Afin de garder une égalité, les dates des MAGYC étaient suggérées à tour de rôle par les trois enseignants. A chaque séance, une nouvelle expérience était discutée, afin de dynamiser et améliorer la didactique chimique.
Peu à peu, le nombre de gymnases augmenta, les gymnases de Burier, d’Yverdon, de Nyon, de Morges, puis de Beaulieu et du Bugnon furent créés et par la même, le besoin en enseignants de chimie augmenta. Tous les nouveaux enseignants nommés avaient eux aussi suivi la même formation que les fondateurs du MAGYC à l’EPUL. Les nouveaux maîtres se connaissaient donc et avaient un peu tous le même état d’esprit. Il fût donc décidé que tous les nouveaux enseignants de chimie seraient intégré d’office en tant que membres du MAGYC.
Le MAGYC a ainsi perduré avec le même état d’esprit décontracté jusqu’à nos jours.